Portrait du territoire et de la mobilité

    Quelle est la zone géographique à l’étude?

    La zone à l’étude couvre un territoire de 85 km2, situé dans le secteur du grand Sud-Ouest de Montréal. Elle regroupe six (6) arrondissements (Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Lachine, LaSalle, Le Sud-Ouest, Verdun et Ville-Marie) et trois (3) villes liées (Dorval, Montréal-Ouest et Westmount).

    Pour les fins de l’analyse, les limites suivantes ont été identifiées : 

    • À l’ouest : la Ville de Dorval (avenue Dorval), incluant l’aéroport et la gare intermodale de VIA Rail;
    • À l’est : le boulevard Saint-Laurent; 
    • Au nord : les zones industrielles de Dorval et de Lachine, puis le chemin Côte-Saint-Luc et son prolongement à Westmount; 
    • Au sud : le fleuve Saint-Laurent. 

    Apprenez-en plus sur le territoire du grand Sud-Ouest de Montréal en visionnant la vidéo sur le portrait du territoire et de la mobilité. 

    Quels sont les principaux constats qui ressortent des études touchant le territoire?

    Au plan démographique, la zone à l’étude présente : 

    • Population totale de 434 277 (2021), soit un peu plus de 20 % de l’agglomération de Montréal; 
    • Forte croissance démographique avec l’arrivée de plus de 27 000 nouveaux résidents au cours des 5 dernières années; 
    • Les projections estiment qu'au cours des 20 prochaines années qu’un total de 62 568 nouvelles personnes s’installeront dans le grand Sud-Ouest dont 20 % au centre-ville (12 482 personnes) et 80 % dans le reste du territoire; 
    • Selon les estimations, ce sont les zones situées autour du boulevard Newman et de Lachine-Est qui devraient principalement bénéficier de cette croissance démographique.

    Du côté de l’emploi, il s’agit d’un secteur fort dynamique où se côtoient des usages fortement diversifiés :

    • Environ 165 000 emplois, en excluant le centre-ville; 
    • Les principaux pôles d’emplois se situent : 
      1. Abords du canal de Lachine (corridor de l’Innovation industrielle);
      2. Secteur de l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau;
      3. LaSalle (abords de l’autoroute 20, rue Dollard et rue Airlie);
      4. Secteur économique de Côte-de-Liesse. 

    Le territoire à l’étude comporte plusieurs secteurs à potentiel de développement ou de redéveloppement, comme : 

    • Dorval : avenue Dorval
    • Lachine : Lachine-Est
    • LaSalle : boulevard Newman et LaSalle-Ouest
    • Le Sud-Ouest : Griffintown, Cabot et Bridge-Bonaventure
    • NDG : rue Saint-Jacques

    Le grand Sud-Ouest présente plusieurs barrières physiques à considérer, dont :

    • Le réseau routier supérieur, exemple : A20, échangeurs Saint- Pierre et Turcot;
    • Les infrastructures ferroviaires, exemple : exo, CN et CP;
    • Le réseau hydrographique, exemple : canaux de l’aqueduc et de Lachine;
    • Les dénivelés topographiques, exemple : falaise Saint-Jacques. 

    Pour en savoir plus sur le territoire du grand Sud-Ouest de Montréal, visionnez la vidéo sur le portrait du territoire et de la mobilité. 

    Quels sont les principaux constats qui ressortent des études touchant la mobilité?

    Pôles de déplacement :

    • Une grande partie des pôles générateurs de déplacements sont situés à Lachine, LaSalle et Notre-Dame-de-Grâce, le long de certains axes comme Victoria, Sherbrooke, Newman et De La Vérendrye.

    Flux de déplacements :

    • Une grande part des déplacements se font vers le centre-ville (pas majoritaire). Cette part diminue plus on s’éloigne du centre-ville;
    • La part des déplacements internes est élevée entre les secteurs de Verdun-Le Sud-Ouest et Lachine-LaSalle.

    Parts modales des déplacements : 

    • La part des déplacements en voiture augmente plus on s’éloigne du centre-ville;
    • La part du transport collectif est plus importante à l’est du territoire;
    • Il y a un potentiel d’amélioration de la desserte en transport collectif pour faciliter les déplacements à l’intérieur de la zone d’étude.

    Offre de services de transport :

    • Métro : les lignes verte et orange présentent une capacité résiduelle théorique pour accueillir plus d’achalandage;
    • Train : faibles fréquence et amplitude;
    • Autobus : bonne couverture et desserte pouvant être impactées par la congestion et les contraintes physiques du territoire;
    • Autoroutier : enjeux de circulation et travaux majeurs à venir;
    • Réseau artériel : congestion en périodes de pointe.

    Pour en savoir plus sur le territoire du grand Sud-Ouest de Montréal, visionnez la vidéo sur le portrait du territoire et de la mobilité. 

    Est-ce que vos prévisions tiennent compte de l’impact de la pandémie? Le besoin est-il toujours présent/le même?

    Pour réaliser sa planification, l’ARTM dispose de plusieurs sources de données, incluant celles des enquêtes Perspectives mobilité réalisées en 2021 et en 2022, qui permettent d’avoir une compréhension globale de l’impact de la pandémie sur la fréquentation des transports collectifs dans la région métropolitaine de Montréal. Au fur et à mesure que le projet cheminera et se précisera, les prévisions d’achalandage se raffineront, elles aussi.

Dossier d'opportunité

    Qu’est-ce qu’un dossier d’opportunité?

    Le dossier d’opportunité (DO) sert à évaluer la pertinence d’un projet et à recommander la solution la plus appropriée, à long terme, pour répondre au besoin identifié; le tout selon les ressources financières disponibles. Ce scénario préliminaire pourra ensuite être raffiné lors des étapes subséquentes de la planification.

    Conformément à la Directive sur la gestion des projets majeurs d’infrastructure publique, le dossier d’opportunité est réalisé à l’étape du démarrage d’un projet et vise à :  

    • étudier le besoin 
    • déterminer et évaluer les options possibles 
    • choisir, justifier et recommander la solution la plus appropriée, à long terme 
    • analyser les principales variables économiques et financières
    • estimer le coût et l’échéancier liés à l’élaboration du dossier d’affaires 

    L’étape de démarrage se conclut par le dépôt du dossier d’opportunité au gouvernement du Québec pour analyse et décision. Si une décision favorable est rendue, le projet poursuivra son cheminement à la prochaine étape du processus prévu à la Directive, soit la planification (dossier d’affaires). 

    Consultez la Directive sur la gestion des projets majeurs d'infrastructure publique : https://www.tresor.gouv.qc.ca/fileadmin/PDF/infrastructures_publiques/directive_gestion_projets_majeurs.pdf

    Quels sont les modes de transport étudiés?

    À ce stade préliminaire, tous les modes structurants sont envisagés. On peut penser, sans s’y limiter, au service rapide par bus (SRB) et au tramway. 

    Selon les requis techniques minimaux d’un mode de transport structurant, celui-ci doit permettre d’offrir des départs dans les deux directions, toutes les 10 minutes ou moins, entre 6 h et 21 h. Par ailleurs, le dossier d’opportunité permettra de quantifier la demande et la performance visée pour le mode structurant, ce qui constituera l’un des critères pour recommander le choix du mode de transport.

    Pourquoi refaire des analyses alors que de nombreuses études ont déjà documenté les besoins de mobilité importants dans le secteur et identifié des solutions pour y répondre (ex. : tramway de Lachine, ligne rose)?

    Les besoins de mobilité dans le grand Sud-Ouest de Montréal sont documentés et reconnus. Plusieurs études touchant la mobilité ont effectivement été réalisées, à des fins variées, au fil des ans. Les études en cours servent à préciser les particularités du milieu d’accueil et les besoins de mobilité, en plus de déterminer la solution la plus appropriée, à long terme, pour y répondre.

Prochaines étapes

    Quel est l’échéancier du projet?

    En juin 2021, le MTMD, la Ville de Montréal et l’ARTM annonçaient le début des études nécessaires à la réalisation du dossier d’opportunité du projet du grand Sud-Ouest.

    • 2022-2023 : Établissement du diagnostic du territoire et des besoins de mobilité.
    • Mars 2023 : Rencontres de présentation et d’échanges avec les représentants de la société civile autour du diagnostic du territoire et de la mobilité.
    • Mars-octobre 2023 : Évaluation des scénarios de tracés et de modes.
    • Hiver 2024 : Tenue des consultations publiques sur les scénarios de tracés et de modes.
    • 2024 : Finalisation du dossier d’opportunité par le bureau d’études.
    • 2024 : Dépôt de la 1re version du dossier d’opportunité.

    Pour les prochaines étapes, l’ensemble du processus d’approbation gouvernementale peut varier en fonction de plusieurs éléments.

    Quelles seront les prochaines étapes, après le dépôt du dossier d’opportunité? Qui décidera ultimement si le projet va de l'avant?

    Le dossier d’opportunité sera déposé au gouvernement du Québec en 2024. En fonction des recommandations du bureau de projet, le gouvernement du Québec décidera si le projet poursuit son cheminement. Le cas échéant, le projet se poursuivra selon le processus prévu à la Directive : planification (dossier d’affaires), réalisation du projet et clôture.

    Quand connaitrons-nous connaître l'option recommandée? En serons-nous informés?

    Le dépôt du dossier d’opportunité au gouvernement du Québec est prévu en 2024. Le gouvernement déterminera ensuite les modalités des prochaines étapes.

    Quel est le budget du projet? Qui finance le projet?

    Les études du dossier d’opportunité sont financées dans le cadre du Plan québécois des infrastructures (PQI). 

    Concernant le projet lui-même, c’est à l’étape de la réalisation du dossier d’affaires, le cas échéant, que le coût total du projet recommandé pourra être estimé et qu’une stratégie de financement pourra être établie. 



Scénarios de tracés et de modes

    Selon quels critères les scénarios de tracés et de modes seront-ils évalués?

    L’ARTM a identifié les différents scénarios envisageables en fonction des besoins et des particularités du territoire. Ces scénarios seront étudiés en fonction d’une grille d’analyse comprenant des critères rattachés aux domaines suivants : 

    • Transport et mobilité durable; 
    • Urbanisme et design urbain; 
    • Enjeux techniques;
    • Financement; 
    • Acceptabilité sociale;
    • Environnement. 

    Comment le nouveau service sera-t-il relié au reste du réseau? Vous assurez-vous que des liaisons efficaces le relient au reste du réseau?

    L’arrimage du nouveau service avec le réseau existant fait partie des études en cours et constitue l’un des critères qui permettront de sélectionner l’option recommandée. La façon spécifique dont cet arrimage sera réalisé dépendra du scénario retenu.

    Quel opérateur de transport collectif exploitera le nouveau système lorsqu’il sera mis en service?

    L’approche retenue pour le mode de réalisation et d’exploitation d’un éventuel nouveau service fera l’objet d’une recommandation au gouvernement et sera établie en fonction des paramètres du projet, notamment le mode de transport. 

Consultation publique

    À quoi sert cette consultation publique? La population a-t-elle réellement son mot à dire sur le scénario et le mode choisi?

    Cette consultation publique vise à présenter à la communauté les options de tracés et de modes envisagées, ainsi qu’à obtenir la rétroaction nécessaire pour renseigner le dossier d’opportunité. L’acceptabilité sociale, l’intégration urbaine, la mobilité et l’environnement, sont quelques-uns des critères qui guideront l’analyse. 

    En amont de cette consultation publique, une phase préliminaire avait été réalisée au cours de laquelle l’ARTM a rencontré les élus municipaux et des représentants de la société civile du territoire à l’étude afin de leur présenter les analyses réalisées sur le territoire et les besoins de mobilité, en plus d’échanger avec eux. 

    Les organismes ont été identifiés de concert avec la Ville de Montréal, dans chacun des secteurs du territoire à l’étude, selon une diversité de domaines d’activités que l’on pense aux milieux communautaires, des affaires, de la santé, de l’environnement et de l’enseignement. Les organismes liés au transport et les grands générateurs de déplacement ont aussi été rencontrés.

    Cette démarche a permis de valider les analyses qui ont ensuite servi de base à l’élaboration des différents scénarios de tracés et de modes.

    Pourquoi ne pas avoir consulté la population sur le diagnostic du territoire et ses besoins en mobilité ? Après tout, elle est la mieux placé pour corroborer les analyses et communiquer ses besoins.

    À cette étape préliminaire du démarrage du projet, la nature des renseignements qui se dégageaient des études était technique et s’adressait à des intervenants dont le mandat touche les questions de planification de la mobilité durable. Cela dit, nous avons porté une attention particulière à l’identification des intervenants pour nous assurer qu’ils représentent la diversité d’intérêts que l’on retrouve dans le territoire à l’étude.

    Est-ce que le projet fera l’objet d’autres activités de consultation publique, notamment sur des aspects plus détaillés du projet?

    À cette étape du démarrage de la planification, la consultation publique vise à présenter les options de tracés et de modes qui sont à l’étude, de manière à obtenir la rétroaction nécessaire pour renseigner le dossier d’opportunité. Les propositions qui sont actuellement considérées sont préliminaires et n’ont pas été optimisées. Selon la décision qui sera prise à l’égard de la proposition recommandée, le scénario pourra être raffiné lors des étapes subséquentes de la planification. Le cas échéant, d’autres activités de consultation publique pourraient être réalisées.